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Demain se recycle aujourd'hui...
 

L'établissement LE FEUVRIER met à disposition gracieusement des bennes pour aider une famille à Giel-Courteilles.

"Il y a 2 ans Hervé et Virginie décident d'acheter et de retaper une maison afin de donner un meilleur environnement à leur fill ainée atteinte d'un cancer. Le projet suit son cours, seulement en mars 2010 tout bascule, Hervé est victime d'un accident de travail, il est obligé de cesser son activité. De son coté Virginie s'occupe à plein temps de leur fille malade. Hervé ne peut plus finir les travaux de la maison et aujourd'hui elle n'est pas assez saine pour les nombreux soins de la petite Océane"


Tous ensemble pour Océane à Giel Courteilles

 

 

La maison des Lingois est terminée

         

Nouvelle maison, nouveau départ

La solidarité a joué à plein. Dans le cadre de l'émission Tous Ensemble de TF1, ce sont près de 200 personnes qui se sont relayées pour aider cette famille à retaper sa maison. Les Lingois ne pouvaient pas le faire eux-mêmes pour des raisons de santé. La petite Océane a désormais sa chambre dauphin et la famille peut regarder l'avenir plus sereinement.

Effervescence en cet après-midi du mercredi 22 septembre dans la commune de Giel-Courteilles. La maison de la famille Lingois est méconnaissable. Nombre de bénévoles s'activent aux finitions en vue de la remise des clés prévue en début de soirée. Difficile pourtant d'imaginer un tel scénario il y a encore quelques semaines. Les parents, Virginie et Hervé, 31 et 28 ans, et leur fille cadette, Léa, deux ans et demi, sont depuis longtemps au chevet de la petite Océane, cinq ans et demi, atteinte de tumeurs cérébrales depuis ses 17 mois. Pour lui permettre de grandir sereinement, notamment de bénéficier de ses soins de chimiothérapie depuis chez elle, ils ont acheté cette maison à Giel-Courteilles. seulement, d'importants travaux étaient à prévoir. Hervé, ravaleur dans une entreprise argentanaise, avait démarré les opérations mais, il y a un an, des problèmes neurologiques et de dos lui ont interdit toute activité physique. Le chantier était donc au point mort jusqu'à ce qu'une connaissance de la famille les inscrive à l'émission de solidarité de TF1. Le dossier retenu, les travaux pouvaient démarrer, grâce à l'aide des artisants locaux et de nombreux bénévoles de la commune et des environs.

Il est 15 heures et la fin de l'aventure est maintenant proche. A l'avant de la maison, Myriam, Laure et Sonia sont affairées à emballer des éléments de vaisselles, entourées de cartons. Toutes les trois affichent une mine réjouie : "Cette aventure permet de se démener, de faire des rencontres, se faire des amis, de voir des gens qui ont le coeur sur la main. Il y a vraiment une très très bonne ambiance et dès demain il y aura un grand vide", expliquent-elles. Et d'ajouter dans un sourire : "On se retrouve des dons cachés, et maintenant nos maris nous incitent à bricoler à la maison. Ca restera un très très bon souvenir, gravé dans nos mémoires. Et on espère que la famille n'oubliera pas ceux qui ont donné un coup de main".

A l'arrière de la maison, plusieurs dizaines de personnes s'affairent dans le jardin. La production de Tous Ensemble tourne quelques prises et Marc-Emmanuel Dufour, l'animateur de l'émission, livre ses directives aux cadreurs, motive encore les bénévoles, scrute le parquet extérieur.

Les prises terminées, chacun retourne à la tâche. A l'avant de la maison, France, la doyenne des bénévoles assurant être dans la commune "depuis 81 ans", ne ménage pas sa peine et s'avoue ravie : "ca fait une semaine et demie qu'on vient travailler, c'est très bien, ceux qui nous guident sont sympas. On a étalé des cailloux, nettoyé avec le râteau, remis du sable rouge pour la pelouse. Il a après fallu faire le ménage partout, nettoyer par terre. Mais tout ça dans une ambiance très agréable, ça restera un très gon souvenir, une belle aventure humaine".

Un peu plus loin, Teddy Frugier, gérant d'une société d'électricité, peut lui aussi se montrer satisfait du travail accompli avec son employé Laurent Loison : "Au niveau de l'électricité, on a tout géré depuis le début, du démontage à la pose des luminaires. Les délais sont très courts, mais la période correspondait bien puisqu'on est  venue pendant la fermeture de l'entreprise. Il en restera un très bon souvenir, c'est une expérience à vivre".

L'après-midi s'écoulait tranquillement. En début de soirée, les bénévoles convergeaient vers la salle des fêtes de Giel-Courteilles. Environ 150 personnes s'y pressaient, passant notamment par la buvette de Francis Baron, aux anges : "On sent de l'enthousiasme, de la convivialité, c'est que du bonheur pour la famille, dans l'espoir qu'ils reprennent un nouveau départ. On leur souhaite la guérison et du travail. C'est la première action haumanitaire que je fais comme ça, c'est très touchant."
  Cinq jours après la fin du tournage de l'émission, la famille Lingois reprend peu à peu possession de sa "nouvelle" maison. L'occasion de dresser un bilan de cette aventure.

Un élément frappait d'emblée chez les Lingois, lundi dernier. Les lieux respirent la sérénité, les jouets ont légion et les petites, Océane et Léa, sont d'une bonne humeur contagieuse. Le papa, Hervé, ayant dû s'absenter, la maman, Virginie nous a confiés comment la famille avait vécu ces dernières semaines.

"Au départ, le dimanche 5 septembre, c'était une catastrophe. La production nous a dit qu'on avait deux heures pour prendre nos effets personnels et quitter la maison. C'était la galopade. Cette soirée du dimanche, on a donc couché chez une voisine en bas du bourg, Bernadette Guénée.

A partir du lundi, on a couché au gîte du presbytère, où on a passé huit jours. Puis,une nuit dans le Calvados chez Colette, une dame qui a participé elle aussi à l'émission l'an passé. Le mercredi, nous étions de retour chez Michel et Bernadette".

Dans quel état d'esprit est-on quand on ne peut accéder à son chez soi et qu'on ignore ce qu'il s'y passe ? "C'était quand même beaucoup de stress, notamment pour la chimio d'Océane. Au bout de seize jours, on nous dit "préparez-vous pour mercredi soir". On est venu nous chercher à 21 heures. Marc-Emmanuel est venu à 22 heures". L'heure du verdict n'avait jamais été aussi proche : "On a dû arriver aux abords de la maison en fermant les yeux, c'était un peu effrayant mais heureusement, ils avaient barré la route. Les filles ont joué le jeu aussi.

L'extérieur déjà : un choc, une merveille. Les bénévoles ont assuré. On a découvert pièce par pièce. C'était une pure émotion, beaucoup de bonheur, depuis quatre ans qu'on est dans la maladie, on se disait que plus rien de bon n'allait nous arriver, et là... les gens ont vraiment fait à notre goût".
Quant à la sortie coté jardin ? "On avait déjà vu ce moment de l'émission à la télé mais on ne s'attendait pas à ce que ce soit aussi fort. Mon mari a eu un semi-malaise. C'était beaucoup d'émotion, de bonheur. On n'a pas arrêté de pleurer de joie. Océane ne croyait pas que c'était notre maison. Marc-Emmanuel lui a dit "c'est ta maison maintenant"".
"En tournant la tête, je voyais beaucoup de gens que je ne connaissais pas, c'était surprenant. J'ai vu Océane avec ses grands yeux, je me suis dit qu'on allait pouvoir respirer maintenant".

Le retour à la vie normal se fait petit à petit. "On a pas mal de soucis et ça en fait un en moins. On fait du tri, on donne à des associations. Les filles ont repris leurs repères, elles dorment bien. Léa n'est jamais tombée de son lit encore, ce qui arrivait avant. Océane a eu son dauphin, son soleil qui rit. Il y a des gens qui viennent nous voir, d'autres qui klaxonnent, ou qui ralentissent".

Petite confidence : "Marc-Emmanuel m'a dit que c'est la première fois qu'il voyait une aussi bonne ambiance. Mais il n'a vraiment pas apprécié les vols". Virginie veut saluer tous les bénévoles, artisants et commerces qui ont contribué à cette belle histoire.

Concernant les derniers, ils iront avec Hervé les remercier "un par un". Sans oublier "Edwige Maréchal, qui nous a inscrits", sa "petite soeur Aurélie qui a bossé deux semaines d'affilées", son frère David, "qui a fait quatre fois le déplacement de Seine-Maritime" et son père, "toujours prrésent" pour leur "aide précieuse".

Et de conclure : "On avait très peu d'amis ici, et on découvre qu'on a des gens formidables autour de nous. Si ces gens veulent passer prendre un café, il n'y a pas de souci. Un dame vient d'ailleurs en prendre un demain matin".






 

Un peu avant minuit, tout le monde quittait prestement les lieux. Direction la maison, pour faire une surprise au couple. Cinq, dix, quinze minutes, à rester tapis dans l'ombre. L'impatience se fait sentir, les chuchotements se font moins discrets quand soudain... Virginie et Hervé apparaissent dans l'embrasure de la porte, suivis par Marc-Emmanuel.

Grande clameur, applaudissements, chacun pouvait libérer la tension et la fatigue accumulées et enfin se lâcher. Les yeux embués, le jeune couple a tenu à s'exprimer : "On aura beaucoup de mal à vous oublier, merci beaucoup", dit Virginie, tanids qu'Hervé avoue que "ça a été un énorme choc quand j'ai vu ma maison, je me demandais même si c'était la mienne. Je ne pourrai jamais assez vous remercier, c'est un excellent travail".

Marc Emmanuel d'y aller de sa conclusion : "Les amis, ce chantier, cette maison, étaient les vôtres. Un grand merci à tous les artisans et bénévoles, mais acceptez qu'ils puissent réintégrer leurs murs et être un peu au calme". Seul bémol, il signale que "quelques vols ont été constatés sur le chantier, je trouve ça assez dégueulasse". Il est maintenant plus qu'une heure du matin, comme le rapelle le clocher de l'église. Chacun se dit au revoir, échange son adresse, son numéro... en ces temps incertains, il est rassurant de voir que la solidarité reste une valeur sûre.

 

Olivier JAUNAY, Le Journal de l'Orne - Jeudi 30 septembre 2010 

 

Emission du 23 octobre 2010
sur TF1












 

 
 



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